« Efforçons-nous de vivre dans une telle union que l’on puisse dire et rendre partout ce témoignage, en parlant du pasteur et de ses ouailles, ce que l’on disait des premiers fidèles : Voyez comme ils s’aiment ! Ils ne font qu’un cœur et qu’une âme. »
— Abbé Michel Guérin

Dans un monde où les divisions se multiplient, la parole de l’abbé Michel Guérin résonne avec une force singulière.
Elle rappelle l’appel fondamental de toute communauté chrétienne : vivre dans l’unité et la charité, à l’image des premiers disciples du Christ.

Le père Maxime Beucher, prêtre du diocèse de Laval, médite sur cette invitation à l’unité entre le pasteur et son peuple, entre les fidèles eux-mêmes, au sein de la diversité des sensibilités.
À travers cette parole, il nous invite à redécouvrir la grâce du baptême comme fondement de notre communion fraternelle.

S’accueillir mutuellement, dans la différence

Le père Beucher le rappelle : « Le pasteur ne choisit pas sa communauté, et la communauté ne choisit pas son pasteur. »
Cette réalité, parfois exigeante, devient un lieu d’apprentissage de l’accueil et du pardon.

« Nous sommes invités à nous accueillir tels que nous sommes, pas tels que nous voudrions que les autres soient. »

Une communauté chrétienne se distingue avant tout par cet accueil mutuel, par la capacité de chacun à reconnaître dans l’autre un frère ou une sœur donné(e) par Dieu.
Ce n’est pas la ressemblance des opinions qui unit les croyants, mais la foi partagée et la grâce reçue.

 

L’unité vécue dans la liturgie

Pour le père Beucher, la messe du dimanche est le lieu privilégié où cette unité se manifeste concrètement.

« Je suis frappé de voir des paroissiens d’origines et de sensibilités différentes se retrouver, tourner leur regard dans la même direction, vers le Christ Sauveur. »

Autour de l’autel, les différences s’effacent : tous deviennent un seul peuple, rassemblé par le même Esprit.
La liturgie devient alors le signe visible de cette communion invisible, un avant-goût du Royaume, où chacun trouve sa place dans l’unité du Corps du Christ.

Regarder ce qui nous unit

Enfin, le père Beucher invite à changer de regard :

« Au lieu de voir ce qui nous différencie, regardons ce qui nous unit : la grâce du baptême. »

C’est cette grâce, reçue de Dieu, qui fonde notre fraternité. Elle nous rend capables de vivre ensemble malgré nos différences, et de témoigner au monde d’un amour qui dépasse nos forces humaines.

« Voyez comme ils s’aiment » : voilà le signe que le Christ est vivant au milieu de nous.