L’abbé Michel Guérin, curé de Pontmain, nous invite à contempler le silence comme lieu de présence et de révélation :
« Ne cherchons point trop à sonder le silence des Écritures ; il est pour Marie le plus grand et le plus éloquent discours que l’on puisse faire à sa louange. »
Cette parole nous rappelle que Dieu nous parle souvent dans le silence, et que la contemplation de ce silence peut nourrir notre foi bien plus que de longues paroles.
Le silence de Marie
Le Père Pierre-Marie Perdrix souligne la richesse du silence de la Vierge Marie.
Dans le Nouveau Testament, Marie parle très peu, et chacune de ses paroles est précieuse :
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À l’Annonciation, elle demande : « Comment cela se fera-t-il ? » puis, dans l’adhésion totale à Dieu : « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole. »
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Lors de la Visitation, elle salue Elisabeth et Zacharie, puis exprime sa louange dans le Magnificat, reliant l’Ancien et le Nouveau Testament.
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Au recouvrement de Jésus au Temple, elle exprime la souffrance et l’incompréhension : « Mon fils, pourquoi nous as-tu fait cela ? »
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À Cana, elle observe les besoins des hommes et conduit à son Fils : « Faites tout ce qu’il vous dira. »
Le silence de Marie, plus encore que ses paroles, témoigne de son écoute profonde de Dieu. Comme l’écrit le Père Perdrix :
« Marie conservait tous ces événements et les méditait dans son cœur. »
Le silence, espace de méditation et de discernement
Le Père Perdrix nous rappelle que la vie spirituelle nécessite un cœur silencieux pour goûter les événements et discerner le dessein de Dieu.
Il cite le psaume 130 :
« Mon âme est en moi comme un enfant contre le sein de sa mère. »
Le silence n’est pas un vide : c’est un lieu où la parole se construit, où la foi se nourrit et où l’Esprit agit.
La méditation du silence nous enseigne que la parole et le silence s’enrichissent mutuellement.
La leçon de l’abbé Guérin et de Marie est claire : cultiver le silence permet de percevoir Dieu dans notre vie et dans le monde, et de parler avec profondeur et vérité lorsque le moment est venu.