« La Très Sainte Vierge a dû sourire en voyant la confiance qu’on a en elle. »
— Abbé Michel Guérin

Par cette phrase simple et touchante, l’abbé Michel Guérin nous rappelle combien la confiance en la Vierge Marie réjouit le cœur du Ciel.
Le père Pierre-Marie Perdrix, prêtre du diocèse de Laval, médite sur ce sourire maternel de Marie, signe de sa proximité avec chacun de ses enfants.
À travers le souvenir de l’apparition de Pontmain, il nous invite à raviver notre espérance et à vivre de cette confiance qui fait naître la joie, même dans l’épreuve.

Le sourire de Marie, signe d’espérance

Pendant trois heures d’apparition, à Pontmain, Marie s’adresse aux enfants en souriant, tout en montrant un visage à la fois doux et triste.
Ce double visage, dit le père Perdrix, exprime à la fois la tendresse d’une mère et la compassion d’une femme qui partage la douleur de ses enfants.

« Marie, avec son cœur de mère, se réjouit de la confiance de ses enfants. Mais elle s’attriste de voir leur foi vaciller. »

Le sourire de la Vierge devient alors un signe d’encouragement, une lumière qui traverse les ténèbres. Il dit à chacun : “Continue de croire, d’espérer, de prier : Dieu t’exaucera.”

Une confiance mise à l’épreuve

Le père Perdrix évoque le 15 janvier 1871, ce jour où les Prussiens approchaient de Laval. La peur gagnait les cœurs, et la confiance semblait s’effondrer.
Lors des vêpres, au moment du Magnificat, quelqu’un aurait crié qu’il était inutile d’allumer les cierges : « Les Prussiens sont tout proches ! »

« La confiance n’était plus au rendez-vous, l’espérance vacillait… et c’est là que Marie est venue. »

La visite de la Vierge à Pontmain fut une réponse de Dieu à la détresse du peuple. Son message, “Priez, mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher”, demeure aujourd’hui un appel à raviver notre foi dans les moments de doute.

Sourire avec Marie, sourire de Dieu

Pour le père Perdrix, faire sourire Marie, c’est déjà vivre dans la joie du ciel.

« Quand on aime Jésus, Marie et tous les saints, on peut agir pour leur faire plaisir, pour les faire sourire. »

Ce sourire annonce la joie éternelle, celle de la rencontre avec Dieu.

« J’espère qu’au ciel on rit, on chante, on sourit… Nous n’avons pas les mots pour dire ce bonheur total, mais nous savons que le sourire de Marie nous comblera. »

Vivre dans la foi, c’est donc déjà goûter quelque chose de cette joie promise. Le sourire de Marie n’est pas seulement un souvenir : il est l’anticipation du bonheur éternel.