« Apprenons tous les jours à mourir, songeons-y véritablement : on ne meurt qu’une fois. »
— Abbé Michel Guérin

En commentant cette parole de l’abbé Michel Guérin, le père Pierre-Marie Perdrix rappelle combien, au XIXᵉ siècle, les prédications portaient sur la mort, la pénitence et le péché. Ces thèmes, aujourd’hui plus rares, demeurent pourtant essentiels pour nourrir notre espérance chrétienne.

La croix, préparation à la vie éternelle

Le père Perdrix invite les prêtres et les fidèles à redécouvrir la dimension eschatologique de la foi — cette attente de la vie éternelle que nous proclamons dans le Credo :

« Je crois en la résurrection de la chair, à la vie éternelle. »
La mort, rappelle-t-il, n’est pas une fin, mais le passage vers l’accomplissement du baptême.

En s’appuyant sur un passage du livre La Cité et la Grâce d’Anne Bernet (2022), le père Perdrix souligne l’importance de la croix, « trophée des chrétiens ».
L’abbé Guérin exhortait les fidèles à se signer souvent — au réveil, au coucher, dans la tentation — comme un geste de foi et de protection spirituelle.

Témoigner de la vie jusque dans la mort

Cette méditation fait écho aux paroles d’un prêtre martyr de Laval, exécuté en 1794 :

« Nous vous avons appris à vivre ; apprenez de nous à mourir. »
Pour le père Perdrix, la meilleure préparation à la mort consiste à vivre pleinement, en témoins du Christ ressuscité, jusqu’au dernier souffle.